Abou Hanîfa - أبو حنيفة
(رحمه الله


Son nom

abou Hanîfa An-No'mân ibn Thâbit

Son époque et son lieu de vie

Né l'an 80 à Koufa

Mort en l'an 150

Son ouvrage le plus célèbre

[Al Fiqh al-akbar]

Ses professeurs

Hammâd ibn abou Soulaymân, Ibrâhim an-Nakh'î en principes du droit, Ach-Cha'bî en Hadîths...

Ses élèves

Abou Yoûssouf, 'Abdou r-Razzâq

Sa méthodologie de jurisprudence

Il a dit: "Je m'inspire d'abord du Qur'ân et si je n'y trouve pas ce que je cherche, je m'inspire de la Sunnah du Prophète (sallallahu 'alayhi wa salâm) et des hadîth directs authentiques. Lorsque je ne trouve rien dans ces deux sources, je me penche alors sur les déclarations des Compagnons, choisissant librement celui que je désire; puis je reste fidèle à son jugement et ne consulte pas l'opinion d'un autre Compagnon. Et, si encore mes recherches me conduisent à Ibrahîm, ach-Cha'bî ou Ibn Moussayyib alors je suis habilité à faire un éffort d'ijtihâd comme ils l'ont fait eux-mêmes".

Certains autres principes annexes ou secondaire que je vais apporter ci-dessous, découlent de ce que j'avais déjà développé plus haut sur la méthodologie de l'imâm; est la cause de ce qui a fait naître le désaccord d'avec ses comtemporains...

- Le "général" ('amm) est aussi catégorique ou définitif (qat'î) dans son implication que le particulier (khâss). (Ce sont les questions complexes liées à logique formelle. Le "générale" ('amm) est le terme utilisé par les philosophes juriste pour exprimer une pluralité et s'utilise parfois comme synonime de jami' (pluralité) et Koull (totalité). Le "particulier" (khâss) est le terme employé pour indiquer la particularité d'une sorte, d'une espèce ou d'un être, d'un objet ou d'un terme unique).

- Toute opinion ou action d'un Compagnon, différente de la norme n'est pas considérés que comme preuve particulière de son opinion.

- Un nombre important de rapporteurs d'un hadîth n'en garantit pas l'irréfutabilité.

- On ne devrait pas tenir compte d'une proposition générale à laquelle on a attaché une condition (chart) ou une restriction (sîfah).

- On ne peut accepter aucune tradition, transmise par une seule personne, qui pourrait porter préjudice au public.

- En l'absence de toute exception clairement exprimée, l'ordre formulé par un commandement a un caractère péremptoire.

- Dans le cas où le rapporteur n'est pas de l'avis du faqîh et qu'il agit contrairement à son hadîth, il faut alors faire comme on l'a vu faire et non comme il dit.

- La prééminence est due à tout qiyas clair sur tout fait rapporté par un rapporteur unique (khabar al-wahid) qui le contredit.

- On devrait faire acte de préférence jurisprudence (al-istihsân) et abondonner l'analogie lorsque la situation l'exige. (L'istihsân consiste à préférer un jugement à un autre du fait de sa supériorité telle qu'on la perçoit). C'est pourquoi on rapporte les paroles de l'Imâm Abû Hanîfa: " Nous savons que ceci est une opinion, et la meilleure qui nous soit parvenue. Quiconque nous en transmettra une meilleure, nous l'adoptons."

Son école aujourd'hui

375 millions dans le monde (Turquie, Pakistan, Inde, Afghanistan, Jordanie, Indochine, Chine, Russie)

 

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