Louange à
Allah
Premièrement, il faut
porter la dépouille mortelle et l’accompagner. C’est
un droit que les musulmans doivent à leurs morts. Une
récompense énorme a été promise à celui qui le
respecte aux termes de ce hadith du Messager
d’Allah : « Quiconque accompagne la dépouille mortelle
depuis la maison mortuaire… Une autre version dit :
quiconque accompagne la dépouille mortelle d’un
musulman sous l’impulsion de la foi et pour complaire
à Allah, et reste jusqu’à ce que la prière des morts
lui soit faite, aura un quirat ; celui qui reste
jusqu’à l’enterrement aura deux quirat (carat).
-
« Qu’est-ce que les deux carats, ô Messager
d’Allah ! »
-
« C’est comme deux grandes montagnes » (rapporté par
al-Boukhari, al-djanaïz, 1240).
Il n’est pas permis de
réserver aux dépouilles mortelles un accompagnement
contraire à la Charia. Cela se fait comme suit :
-
pleurer à haute voix
-
apporter de l’encens
-
prier à haute voix devant le corps ; C’est une
innovation selon Qays ibn Abbas qui a dit : « les
Compagnons du Messager d’Allah désapprouvaient qu’on
élève la voie pendant les funérailles ». C’est aussi
parce que c’est une manière de s’assimiler aux
Chrétiens.
Deuxièmement,
l’enterrement.
On n’enterre
pas un musulman avec un infidèle ni inversement, le
musulman devant être enterré dans les cimetières
musulmanes. La Sunna veut que le corps soit introduit
dans la tombe à partir de l’extrémité de la tombe et
qu’il soit posé sur son côté droit, le visage tourné
vers La Mecque et que celui qui l’installe dans la
fente dise :
« Bismi
Allah, wa ala Sunnati Rassoul Allah ou ala millati
Rassouli Allahi. Salla Allahou alayhi Wa Sallam »
= Au nom d’Allah ! Conformément à la tradition du
Messager d’Allah ou conformément à la religion du
Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui)
(rapporté par at-Tirmidhi, al-djanaïz, 967 et
déclaré authentique par al-Albani dans Sahihi
Abi Dawoud, 836.
Il est
recommandé à celui qui se trouve au bord de la tombe
de puiser du sable trois fois avec ses deux mains
réunies et de le déverser sur la tombe après
l’obstruction de la fente du milieu de la tombe.
La Sunna
recommande plusieurs choses après l’enterrement :
-
élever
la tombe légèrement par rapport au niveau du sol. La
hauteur peut être d’un empan. Il faut éviter que la
tombe reste au raz du sol. Il faut le distinguer afin
qu’on la préserve et ne la banalise pas. Il faut
l’élever d’un empan par rapport au sol. On peut la
marquer par une pierre ou un objet similaire afin
qu’on puisse enterrer ses parents à ses côtés. On peut
y déverser de l’eau afin d’en renforcer la cohésion et
d’empêcher l’éparpillement du sable. L’on
«n’inculque » rien au mort contrairement à la coutume
en vigueur chez certaines personnes. L’on se tient au
bord de la tombe pour demander qu’Allah raffermisse le
mort et lui pardonne. C’est aussi ce qu’il faut
ordonner aux autres présents, compte tenu du hadith d’Outhmane
Ibn Affan (P.A.a) dans lequel il dit : « Quand le
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) avait
fini d’enterrer un mort, il se tenait près de la tombe
et disait : « implorez le pardon pour votre frère et
demandez qu’il soit raffermi car il est entrain d’être
interrogé » (rapporté par Abou Dawoud, al-Djanaïz,
2804 et déclaré authentique par al-Albani dans
Sahih Sunani Abi Dawoud, 2758).
On ne lit aucune
portion du Coran devant la tombe. C’est une innovation
car ni le Prophète (bénédiction et salut soient sur
lui) ni ses compagnons ne l’avaient fait. Il est aussi
interdit de construire autour de la tombe ou de la
blanchir ou d’écrire là-dessus compte tenu du hadith
rapporté par Djabir en ces
termes : « Le Messager d’Allah (bénédiction et salut
soient sur lui) a interdit de construire autour des
temples, de les blanchir ou de s’asseoir là-dessus »
(rapporté par Mouslim,
al-djanaïz, 1610).
Dans ce sens, Abu Dawoud a
rapporté ceci : « Il a interdit de les blanchir,
d’écrire là-dessus et de les fouler au pied » (al-djanaïz,
3226) et déclaré authentique par
al-Albani dans Sahih
Sunani
Abi
Dawoud, 2763.
Troisièmement,
il est recommandé de présenter des condoléances à la
famille du défunt. Les condoléances peuvent revêtir
toute expression de nature à les consoler, à atténuer
leur tristesse et à les amener à rester patient. On y
emploie la formule rapportée du Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) si on l’on s’en souvient.
Autrement, on prononce de belles paroles qui
permettent d’atteindre l'objectif recherché et ne
violent pas la loi. Il est rapporté que le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) disait dans
cette circonstance : « A Allah appartient ce qu’Il a
pris comme Lui appartient ce qu’Il a offert. Auprès de
Lui, toute chose a un terme fixe. Qu’elle reste
patiente et recherche à complaire à Allah » (rapporté
par al-Boukhari, al-djanaïz, 1204).
Il faut éviter
deux choses :
-
se
rassembler pour présenter les condoléances , même si
le rassemblement se constitue progressivement ;
-
préparation d’un repas pour les visiteurs venus
présenter leurs condoléances
La Sunna veut que les
parents du défunt et ses voisins préparent pour la
famille du mort une nourriture suffisante. Allah le
sait mieux.
Pour en
connaître davantage, référez-vous à l’ouvrage intitulé Ahkam al-djanaïz par al-Albani (Puisse Allah
lui accorder Sa miséricorde) et à l’ouvrage intitulé : al-mulakhkhas al-fiqhi par al-Fawzan, 213-216.