Louanges à Allah
Premièrement, la belle fin consiste dans l’assistance
divine accordée au fidèle croyant ici-bas pour lui
permettre d’éviter tout ce qui suscite la colère du
Maître Transcendant , de se repentir pour les péchés
et actes de désobéissance , de s’engager résolument
dans la voie de l’obéissance et de la bienfaisance et
de perpétuer tout cela de sorte à mourir dans un bon
état. Cette idée s’atteste dans ce hadith authentique
rapporté par Anas ibn Malick selon lequel le Messager
d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Quand Allah veut du bien de Son fidèle serviteur, Il
l’utilise.. ».
-
« Comment l’utiliser ? »
-
« Il l’assiste à accomplir de bonnes œuvres avant sa
mort » (rapporté par l’imam Ahmad, 11625 et par
at-Tirmidhi, 2142 et jugé authentique par al-Albani
dans As-silsila as-sahiha, 1334.
Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur
lui) a dit : « Quand Allah Puissant et Majestueux veut
du bien d’un fidèle serviteur, Il le « mielle »..
-
« Que veut dire « mieller »
-
« Il lui inspire l’accomplissement de bonnes œuvres
avant sa mort et saisit son âme pendant qu’il s’en
occupe. (rapporté par Ahmad, 17330 et déclaré
authentique par Al-Albani dans as-silsila as-Sahiha,
1114.
La belle foi a des indices dont certains sont connus
par l’agonisant tandis que d’autres n'apparaissent
au'aux gens.
Deuxièmement, quant au signe perceptible qui permet à
tout un chacun de savoir qu’il jouit d’une belle fin,
il consiste dans la bonne nouvelle apportée au mourant
à propos de son agrément par Allah Très Haut et son
éligibilité à l’honneur accordée gracieusement par
Allah Très Haut. C’est à ce propos que le Puissant et
Auguste dit : «Ceux qui disent: "Notre Seigneur est
Allah", et qui se tiennent dans le droit chemin, les
Anges descendent sur eux. "N' ayez pas peur et ne
soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du
Paradis qui vous était promis. » (Coran, 41 : 30).
Cette bonne nouvelle est communiquée aux croyants
mourants. Voir le Tafsir d’Ibn Saadi, 1256.
L’idée s’atteste encore dans ce hadith cité par
al-Boukhari (6507) et par Mouslim (2683) d’après le
Mère des croyants, Aîcha (P.A.a) selon laquelle le
Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui)
« Allah aime rencontrer quiconque aime Le rencontrer
et déteste rencontrer quiconque déteste Le
rencontrer ».
-
Prophète d’Allah ! – Détester la mort ! Nous la
détestons tous !
-
Il ne s’agit pas de cela. Mais quand le croyant reçoit
la bonne nouvelle de la miséricorde divine, de Son
agrément, et de son admission au paradis, il aime
rencontrer Allah. Quand le mécréant reçoit la nouvelle
portant sur le châtiment qu’Allah va lui infliger
parce qu’insatisfait de lui, il déteste Le rencontrer
et Allah la lui rend ».
An-Nawawi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a
dit : le fait d’aimer ou de détester n’est
religieusement considéré que quand il se manifeste au
moment de rendre l’âme, instant où le repentir n’est
plus acceptable puisque le sort (définitif) est
dévoilé au mourant de sorte qu’il lui apparaît ce
qu’il va devenir.
S’agissant des indices de la bonne fin, ils sont
nombreux. Des ulémas les ont recensés (puisse Allah
leur accorder Sa miséricorde) en étudiant l’ensemble
des textes rapportés à cet égard. En voici quelques
uns :
1/
Prononcer la profession de foi juste avant de mourir.
Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)
a dit : « Accédera au paradis celui dont la dernière
parole est : « Il n’y a de dieu qu’Allah » (rapporté
par Abou Dawoud, 3116 et déclaré authentique par
al-Albani dans Sahihi Abou Dawoud, 2673).
2/ Mourir le front couvert de sueur.
C’est-à-dire transpirer de façon à ce que la sueur
coule sur son visage. Car Bourayda ibn al-Houssayb
(P.A.a) affirme avoir entendu le Messager d’Allah
(bénédiction et salut soient sur lui) : « la mort du
croyant s’accompagne d’une sueur au front » (rapporté
par Ahmad (22513) et par at-Tirmidhi (980) et par
an-Nassai (1828) et déclaré authentique par al-Albani
dans Sahihi at-Tirmidhi.
3/ Mourir le vendredi. Car le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Tout
musulman qui meurt le vendredi sera protégé contre
les épreuves de la tombe » (rapporté par Ahmad, 6546
et par at-Tirmidhi, 1074) Cheikh al-Albani dit : « Vu
l’ensemble des voies par lesquelles ce hadith est
rapporté, il est jugé bon ou authentique ».
4/ Mourir au
combat mené sur le chemin d’Allah (djihad). Car Allah
Très Haut dit : «Ne pense pas que ceux qui ont été
tués dans le sentier d' Allah, soient morts. Au
contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur,
bien pourvus
et joyeux de
la faveur qu' Allah leur a accordée, et ravis que ceux
qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore
rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront
point affligés.
Ils sont ravis
d' un bienfait d' Allah et d' une faveur, et du fait
qu' Allah ne laisse pas perdre la récompense des
croyants. » (Coran, 3 :169-171 ). Et le Messager
d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Celui qui meurt sur le chemin d’Allah est aussi un
martyr » (rapporté par Mouslim, 1915).
5/ Mourir à cause de la peste. Car le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « La
peste donne le martyr à tout musulman (qui en meurt) »
(rapporté par al-Boukhari (28830) et par Mouslim
(1916).
Aicha (P.A.a), l’épouse du Prophète (bénédiction et
salut soient sur lui), dit avoir interrogé ce dernier
à propos de la peste et qu'il lui a été répondu qu'il
s'agit d’un châtiment qu’Allah inflige à celui qu’Il
veut et qu'Il y substitue la miséricorde pour tout
croyant qui, bien qu'atteint (de cette maladie)
demeure dans son pays patient parce que convaincu
qu'il n’aura subi que le sort qu’Allah lui avait
toujours prescrit ; un tel croyant aura une récompense
égale à celle réservée au martyr » (rapporté par
Al-Boukhari, 3474).
6/ Mourir d’une maladie du ventre ( appendicite?). Car
le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a
dit : « Celui qui meurt d’une maladie du ventre est un
martyr » (rapporté par Mouslim, 1915).
7/ Mourir dans un effondrement ou une noyade. Car le
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Cinq sont des martyrs : celui qui meurt à cause de
la peste, celui qui succombe à une maladie du ventre,
le noyé, celui qui meurt dans un effondrement et celui
qui meurt sur le chemin d’Allah » (cité par
al-Boukhari, 2829 et par Mouslim, 1915).
8/ Mourir
des suites d’un accouchement ou pendant la grossesse.
Cela s’atteste dans ce hadith rapporté par Abou Dawoud
(3111) selon lequel le Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) a dit : « Est martyr la femme qui
meurt porteuse ». Selon al-Khattabi cela désigne la
femme qui meurt enceinte ». Awn al-Maaboud.
L’imam
Ahmad (17341) rapporte d’après Ubadah ibn Samit que le
Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur
lui), parlant des martyrs, en a mentionné : « La femme
tuée par l’enfant qu’elle porte, traînera celui-ci par
le cordon ombilical jusqu’à son entrée au paradis »
(déclaré authentique par Al-Albani dans Kitab
al-djanaiz, p. 39.
Le terme surra (nombril) désigne ce qui reste après
les éléments coupés par l’accoucheuse désignés par le
terme surar.
9/ Mourir
brûlé ou de pleurésie ou de tuberculose. Car le
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« Etre tué sur le chemin d’Allah est un martyr, mourir
dans la peste est un martyr, mourir de noyade est un
martyr, mourir des suites d’un accouchement fera que
la martyr sera traînée par son enfant à l’aide du
cordon ombilical». Aboul Awwam, gardien de Beyt
al-Maqdis ajoute : « et celui qui meurt de brûlure ou
de tuberculose ». Al-Albani dit : le hadith est bon et
authentique dans Sahih at-Targhib wa at-tarhib, 1396.
10/ Mourir en défendant sa foi, ses biens ou sa vie.
Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)
a dit : « Celui qui est tué alors qu’il défend ses
biens est un martyr comme celui qui est tué alors
qu’il défend sa foi ou sa vie » (rapporté par
at-Tirmidhi, 1421). AL-Boukhari (2480) et Mouslim
(141) ont rapporté qu’Abad Allah ibn Amr (P.A.a) a dit
avoir entendu le Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui) dire : « Celui qui est tué alors qu’il défend
ses biens est un martyr ».
11/ Mourir dans la mobilisation (pour le djihad). Car
Mouslim (1913) a rapporté d’après Salman al-Farissi
(P.A.a) que le Messager d’Allah (bénédiction et salut
soient sur lui) a dit « Se mobiliser pendant un jour
et une nuit (pour le djihad) est meilleur que de
jeûner et de prier pendant tout un mois. Celui qui
meurt (mobilisé) bénéficiera du mérite de son action
et on lui maintiendra la subsistance dont il jouissait
et le protégera contre les épreuves ».
12/ Un des
signes de la bonne fin consiste à mourir en
accomplissant une bonne action. Car le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Celui
qui dit : « il n’y a pas de dieu en dehors d’Allah »
avec la seule intention de complaire à Allah accédera
au paradis. Celui dont le dernier acte est une aumône
accédera au paradis » (rapporté par l’imam Ahmad,
22813) et déclaré authentique par al-Albani dans Kitab
al-djanaiz, p. 43. Voir Kitab al-djanaiz, p. 34 par
al-Albani (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde).
Ces signes sont de bons indices qui traduisent la
bonne fin. Cependant nous n’en déduisons pas qu’une
personne déterminée accédera au paradis, à moins qu’il
s’agisse de quelqu’un en faveur duquel le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) a fait un
témoignage dans ce sens, comme c’est le cas des quatre
califes.
Nous demandons à Allah de nous accorder une belle fin.